Notre histoire
Aller de l'avant est au cœur de notre établissement, mais il est aussi précieux de savoir s’arrêter un instant, se poser et regarder le chemin parcouru.
Madame GUENOT d’ALEZE, Châtelaine de WITTENHEIM, lègue sa propriété à l’Evêché de Strasbourg, en manifestant le désir d’y voir fonder une œuvre dans l’esprit de celles de DON BOSCO. Dès 1938, Monseigneur RUCH, Evêque de Strasbourg, fait appel aux FILLES de MARIE AUXILIATRICE dans le but d’établir une œuvre de jeune fille. Découvrez la suite de l'histoire en parcourant cette page...
Chronologie | Nos directeurs | Les soeurs | Ils nous en parlent |
Le Château | Les anciennes |
Chronologie
L'établissement, fondé en 1927, a évolué au fil des décennies pour répondre aux besoins éducatifs en constante évolution.
À travers des expansions d’infrastructures et la création de nouvelles filières, il s'est modernisé tout en diversifiant ses offres de formation.
Aujourd'hui, il propose un cadre adapté aux exigences pédagogiques modernes, incluant des dispositifs d'insertion et des espaces rénovés, confirmant son engagement envers la réussite de ses élèves.
Découvrez quelques dates significatives de la vie de l’établissement en cliquant sur le lien ci-dessous.
Nos directeurs
1979 | 1985 | Soeur AMAUDRIC du CHAFFAUT Roselyne |
1967 | 1979 | Soeur MEYER Marie-Jeanne |
1963 | 1967 | Soeur MANGIAROTTI Vincente |
1953 | 1963 | Soeur SCHENONE Fernande Amélie |
1938 | 1953 | Soeur SCHOBLOCH Marguerite |
Ils nous en parlent
- Retour accueil Soeur Gaby STAEDELIN FERNANDE Gérard Schaffhauser Une soeur en 1950 Margot LABBE (ADBS)
C’est aussi l’époque d’une immigration polonaise importante. Le 1 er Janvier 2003 nous apprenons que Wittenheim est la 4 ème ville du Haut-Rhin, à présent sans filature ni potasse, les derniers wagons ont été chargés, mais, avec une usine Peugeot à quelques kilomètres, en plein essor, d’où ville de toutes races, langues, peuples et nations.
Et notre maison-école Don Bosco pendant ce temps là ? Trois dates à retenir:
- 1938: Arrivée des premières sœurs, dans un château qui n’en a que le nom, donné au diocèse par Mme Cuenot d’Alèze pour une œuvre de jeunes. L'aventure durera un an, l’école sera fermée en Juin 1939, pour cause de guerre.
- 1945: Retour des sœurs, même pas à la case départ puisqu’elles trouvent un champ de ruines, Wittenheim a été un mois durant ligne de front entre l’armée américaine et allemande. Il ne reste rien sinon beaucoup de pierres, des tas de pierres. Il faut reconstruire et ce sont des familles italiennes du Frioul qui nous viennent en aide.
- 1952: Le 5 octobre une foule immense s’entasse dans la cour. Dans un ballet de limousines arrivent, Mme Pflimlin, la femme du ministre, le Sous-préfet, le Président du Conseil Général, le député, les Maires de Mulhouse, de Wittenheim pour fêter l’inauguration du nouveau bâtiment. Grandiose !
En 1962, pour répondre aux besoins des élèves, un cours commercial est officiellement ouvert. Une équipe d'enseignants laïcs se joint aux religieuses pour dispenser les cours.
L'année 1965 voit l'agrandissement de l'école avec la construction d'un bâtiment supplémentaire qui permettra d'accueillir un plus grand nombre d'élèves et d'ouvrir une section BEP Sanitaires & Sociales en 1976, un BEP Sténo-Dactylo-Correspondancier en 1979 et un BAC PROFESSIONNEL Bureautique en 1988.
1970 est une grande année pour l'établissement car il passe sous contrat d'association avec l'Etat.
Devant l'augmentation du nombre d'élèves, l'internat est abandonné en 1974 au profit de nouvelles salles de classe.
En 1991, le lycée s'agrandit avec l'extension des bâtiments scolaires et la construction d'une salle polyvalente. Cette année là, le lycée ouvre également deux nouvelles sections : le BEP BIOSERVICES, le BEP Vente Action Marchande
D'autres ouvertures suivront, en 1994 : BAC Technologique : Sciences Médico-Sociales, en 1997 : CAP Gestion des Déchets et Propreté Urbaine,en 1999 : CAP Agent Polyvalent de Restauration, en 2001 : BAC PROFESSIONNEL Services Accueil Assistance Conseil
L'extension du lycée ne s'est pas arrêté là car en 2001, ont démarré de nouveaux travaux. Ces derniers se sont achevés en février 2003 et ont permis de :
- rendre l'ensemble du lycée accessible aux personnes à mobilité réduite
- mettre aux normes la salle polyvalente avec un vestiaire garçon
- rendre le self plus convivial
- séparer la cuisine pédagogique de la demi-pension
- regrouper dans un même bâtiment les laboratoires de sciences-physiques et de biologie
- rapprocher le laboratoire multimédia du CDI
- réunir une assemblée de 150 personnes dans un amphithéâtre multifonction
- créer en tout 1893 m 2
- réaménager 498 m 2
Mais l'œuvre de Don Bosco n'est pas seulement une Ecole, l'Equipe Educative (laïcs et religieuses) s'efforce de créer, avec la participation active de tous les jeunes de la Maison, un climat familial, fait de joie, de travail et de vie chrétienne.
Un discours en 1952, en présence de l'Archevêque, du Représentant du Ministre, du Sous-Préfet, du Curé, et du Maire de Wittenheim.
Téléchargez le document en cliquant ici (source Secrétariat FMA Paris)
Téléchargez le document " demande de bénédictiion" en cliquant ici (Archive Province Notre Dame de Lourde)
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Ce document retrace l'historique de l'établissement, raconté par une soeur dans les années 1950.
Il détail de manière attachante la vie de l'époque
Téléchargez le document en cliquant ici (source Secrétariat FMA Paris)
«Je redoutais depuis longtemps ce départ des soeurs ».
Quand la tutelle nous a annoncé le départ des sœurs pour d'autres destinées, les réactions ont été diverses et variées, simples et compliquées à la fois. Révoltées pour certaines, résignées pour d'autres ! En tant que chef d'établissement de l'Institut Don Bosco de Wittenhenn depuis 20 ans dans la même tutelle, la décision du conseil provincial ne faisait que confirmer ce que je redoutais depuis fort longtemps. D'autres communautés ont été fermées avant la nôtre. "Mais vous n'avez pas de jeunes sœurs à nous proposer ? "Ou alors de jeunes vocations souhaitant apprendre le français au contact d'une population alsacienne colorée ?"
Eh bien non, l'une après l'autre, elles s'en sont allées : Sœur Odette la 1 ère à ST Cyr sur Mer chez les sœurs aînées, ensuite Sœur Gaby à Paris, Sœur Alice à Marseille et Sœur Maria, la dernière arrivée, est partie rejoindre la communauté Jeanne d'Arc à Thonon les Bains au bord du lac Léman.
Il faut vous dire que la moyenne d'âge est effectivement honorable mais n'a pas empêché ces sœurs de se mettre entièrement au service de l'école et de son équipe éducative, d'ailleurs les élèves et pas seulement les plus petits les appelaient mamies, mamama à l'alsacienne ou encore jadati en arabe dialectal.
Un groupe SAWIO a été constitué afin de rester fidèle à Jean Bosco et à Sœur M-Dominique Mazzarello. SAWIO pour SAlesian Wittenheim Organisation, prononcez-le comme vous voudrez... Oui je sais, Dominique Savio s'écrit avec un V mais Wittenheim, la cité des sages, s'écrit avec un W et en français les deux se prononcent de la même façon. SAWIO réunit toutes les composantes de la maison mais aussi les anciens élèves, les salésiens coopérateurs, les amis de l'école, la municipalité, la paroisse "Sel de la Terre" (bassin potassique oblige), la paroisse salésienne de Mulhouse et nos cousins de Landser, le lycée Don Bosco de Landser.
Un lieu convivial, de rencontre... Et une mission d'insertion pour les jeunes qui décrochent
Une page se tourne et l'histoire continue, le Rez-de-Chaussée de la maison des soeurs reste un lieu convivial de rencontre dotée d'une bibliothèque réelle et abrite la nouveauté de la rentrée 2014 : une MIJEC entendez par là "Mission d'Insertion des Jeunes de l'Enseignement Catholique" ouverte dans le cadre du plan Réussite Educative. Oui, nous aussi avons des jeunes qui ne fréquentent plus l'école, en voie de décrochage ou déjà perdus de vue. Dans les CFA, nous avons des apprentis décrocheurs, pardon des apprentis en rupture de contrat et pour eux, le Conseil Régional consacre un budget conséquent afin de les accompagner vers de nouvelles formations
La mission se poursuit, sous d'autres formes avec une implication plus grande des laïcs et un accompagnement par Régis Vandenbogaerde; délégué de la tutelle salésienne. »
Gérard Schaffhauser, Directeur de l'Institut Don Bosco à Wittenheim, le 6 novembre 2014
Elève interne de 1967à 1970, quelques lignes pour rendre un hommage aux religieuses qui pendant des décennies étaient présentes et ont accompagnées des centaines de jeunes au fil des années.
En tant qu'interne, je ne rentrais pas systématiquement tous les week- ends en famille, aussi le vivre avec les religieuses présentes était une réalité. Si la vie en internat n’était pas toujours facile et pouvait être exigeante, je peux témoigner que pour moi c’était une période joyeuse, insouciante et qui a certainement contribué à mon épanouissement et à ma personne.
Si les études ne posaient pas des difficultés, ce sont les moments de détentes, d’amitiés, les sorties, les veillées, les théâtres, les célébrations religieuses qui restent les meilleurs souvenirs.
La grande majorité des religieuses étaient proches et bienveillantes vis-à-vis des élèves. La phrase de St Jean Bosco : « Sans affection, pas de confiance, sans confiance, pas d’éducation, « l’amorevolezza » faisait partie de leur pédagogie. Les religieuses dans leur vivre avec les élèves étaient présentes partout : assistance dans les dortoirs, sur la cour de récréation, certaines dans l’enseignement, surveillance des études, présentes en soirées pendant nos veillées. Le mot du matin et du soir donné tous les jours étaient pour nous les élèves, incontournable et le soir nous invitait à relire un évènement de la journée. Cet instant contribuait à un esprit de famille.
Après avoir quitté l’école, je suis resté en lien et en amitié avec beaucoup de religieuses. Mon engagement chez les Anciennes élèves de Don Bosco Wittenheim était importante pour moi. En 2001 j’ai fais ma promesse de Salésienne Coopératrice. Cet engagement répond à mon aspiration profonde et me permet de vivre ma foi et mes engagements dans la spiritualité de l’esprit de St Jean Bosco.
MERCI à elles et mon souhait : Que chaque élève qui fréquente le lycée trouve un épanouissement et les valeurs qui font devenir « d’honnêtes citoyens avec des valeurs humaines et spirituelles ». Avec reconnaissance !
Margot LABBE - ADBS et Salésienne Coopératrice.
La fabuleuse histoire du CHATEAU
Elle en aura connu des histoires et des époques notre Maison.
Elle en en aura vu des gens depuis 156 ans…
Eh oui, le premier château tout d’abord, m’a conté son histoire et je vais être son interprète, en répétant exactement ses confidences.
« Je suis né au XVIe siècle et j’appartenais a la famille d’Andlau. Une famille qui savait
apprécier la belle propriété que vous avez peut-être connu. »
Mais… après quelques années de vie paisible, les Suédois m’ont incendié en 1632.
Je ne vous dis pas dans quel état je suis resté, pendant plusieurs centaines d’années…
délabré, laissé à l’abandon des souris et des araignées.
C’est au XIXe siècle que l’on m’a reconstruit. Je m’appelais alors « Le Petit Château des
tourelles »
J’abritais, alors, la Famille CUENOT D’ALAIZE.
Madame CUENOT était très généreuse et beaucoup de personnes s’en souviennent encore.
Elle est décédée en 1927, et légua sa propriété à l’Evêché de Strasbourg avec le projet qu’elle
méditait toujours :
« Fonder une Œuvre de jeunes, une Œuvre dans l’esprit de Don Bosco, où les jeunes auraient
leur place, où ils seraient écoutés, éduqués et surtout aimés dans la Société. »
Je suis resté neuf ans, inhabité.
Et c’est en 1938 que les Salésiennes de St Jean Don Bosco ont hérité de moi, mais dans quel
état.
Pendant un moment j’ai eu très peur qu’elles me refusent, les travaux à effectuer devaient
tellement chiffrer.
Mais je représentais une occasion inespérée pour réaliser le vœu de Mme Cuenot et
l’objectif de Don Bosco.
Après plusieurs mois de travail, de longue haleine, les quatre Salésiennes qui m’occupaient
purent enfin accueillir les premières élèves dans les salles qui enfin s’achevèrent.
Tout allait bien dans notre Maison, on y apprenait la couture la cuisine, jusqu’à ce que la
seconde mondiale éclata qui affecta beaucoup mon moral.
Nos quatre salésiennes connurent bien des malheurs et sur l’ordre des Allemands, elles
durent quitter ma demeure.
A mon grand désespoir, en février 1945, je fus totalement détruit durant les
bombardements. Décidément, ce n’était tout de même pas moi qui la voulais cette guerre.
Pourtant j’en ai payé de mes pierres.
Mais, les religieuses ne m’avaient pas oublié.
Et un mois après ma destruction, elles sont revenues et sans même se décourager ont décidé
d’à nouveau me retaper.
Les dépendances les moins endommagées ont été transformées en logement et en salles de
classes pour accueillir nos nouvelles jeunes-filles qui sont arrivées en février 1946.
La propriété était pleine de vie au milieu de toute cette jeunesse, mais néanmoins elle n’était
pas encore parfaite.
Les salésiennes manquaient d’argent, mais elles avaient des amis dont le cœur était vraiment
grand.
Le 21 novembre 1946, des ouvriers sont arrivés pour déblayer les murs qui tenaient encore
debout.
Je ne nous vous dis pas la peur que j’ai eue. Mais leur intention n’était pas mauvaise. Au
contraire, ils m’ont refait une jolie Maison, bien spacieuse et accueillante. Maintenant je suis
vraiment très fière de moi.
Une nouvelle vie m’attendait : une vie bercée par la jeunesse et ses projets. Mon
inauguration eut lieu le 5 octobre 1952. Le même automne, 70 élèves arrivent et prennent
possession des lieux.
En 1954, j’ai été officiellement agréée par le Ministère de l’Agriculture en gardant une Section
d’Enseignement Familial Ménager
Imaginez l’honneur que ça été pour moi, mais avec tous les malheurs qui m’avaient frappé, je
l’avais bien mérité.
J’ai accueilli des jeunes pensionnaires aussi en ces temps-là. Quelques-unes n’avaient pas de
familles. Une amitié très grande a alors pris naissance pendant le W.E. et les vacances.
Les soeurs
A l'appel de l'Eglise, les premières religieuses de Don Bosco arrivèrent à Wittenheim
le 8 septembre 1938, avec le Projet de leur Fondateur : "Répondre aux attentes profondes des jeunes,
pour leur salut en Jésus-Christ".
"La Révérende Mère MAGENTA envoie les premières Religieuses à WITTENHEIM, en vue de procéder à la restauration de la maison. Ce sont : Soeur Couderc et Soeur Schoblock. Quelques jours après arrive Soeur MOSSER. Enfin, le 24 Octobre, Soeur TERRIER et Soeur GRUMLY, viennent compléter la Communauté." (extrait 'Historique de l'Ecole Ménagère de St.J.Bosco de Wittenheim')
En 1936, Monseigneur RUCH Evêque de Strasbourg fait appel aux Salésiennes de St Jean Bosco dans le but d'établir dans la propriété une Oeuvre de Jeunesse. Le mauvais état de la Maison abandonnée depuis plusieurs années fit d'abord hésiter la Congrégation. Grâce à l'obstination et au dévouement de beaucoup d'amis de Don Bosco, les religieuses purent commencer en septembre 1938, les travaux de réfection de la Maison. Le 7 novembre de la même année, une quarantaine de jeunes de Wittenheim et des environs ont pu bénéficier des cours de couture et de cuisine donnés par les quatre religieuses envoyées par les Supérieures dont la Maison Provinciale se trouve à Marseille.
La première année scolaire ne fut même pas achevée que montaient à l'horizon les menaces de guerre. Les religieuses virent s'installer les soldats français et après la stabilisation du front, les classes continuent avec 50 élèves. L'École fut fermée à l'arrivée des Allemands. Le 14 août 1940 les Allemands ordonnèrent l'expulsion de deux Soeurs Salésiennes. La Population de Wittenheim leur apporta leur dernière marque de sympathie et de reconnaissance en les accompagnant jusqu’à la mairie. En juillet 1943 les deux autres religieuses, d'origine Alsacienne, ont obtenu leur évacuation sur Lyon.
Les religieuses revinrent le 21 mars 1945, chaleureusement accueillies par la population. Leur consternation fut grande devant les ruines, mais suivie immédiatement d'une volonté farouche de faire ressusciter l'Oeuvre. Elles furent puissament épaulées par les amis d'avant guerre.
Téléchargez le document de référence. (source Secrétariat FMA Paris)
Retrouvez un témoignage de M.Schaffhauser Gérard, directeur en 2014 lors du départ des soeurs. (menu témoignages)
En 2019, à l'occasion des 80 ans de présence des sœurs dans l’établissement,
un grand spectacle a été organisé avec la participation des élèves, des enseignants et
du personnel.
Le lendemain, en présence de nombreuses personnalités, un hommage a été rendu,
accompagné de l'inauguration de la "Tourelle des Sœurs" :
une tourelle du château historique où ont été peint les noms de toutes les sœurs ayant contribué à la vie de l’établissement.
Les "Anciennes"
"Ils étaient là, un jour, en tant qu’élèves, engagés, membres du personnel ou bénévoles.
Des visages, des histoires, des cœurs qui ont laissé leur empreinte dans les murs de
l’établissement. Aujourd’hui, ils sont unis au sein d’une association vivante et dynamique.
Ensemble, ils se retrouvent, tissent des liens, organisent des événements
et s’immergent dans l’univers des jeunes d’aujourd’hui.
L’association des 'anciens' incarne une mémoire vivante, un pont précieux
entre hier et demain, portée par l’esprit salésien qui les unit et les inspire encore."